Zaheer Hassan Mehmood, originaire du Pakistan, l’un des pays les plus conservateurs vis-à-vis de l’islam, a-t-il basculé dans la radicalité dès sa prise en charge ou au contraire, s’est-elle exprimée lorsque, sortie de l’aide social à l’enfance – il y a un mois et demi – il a perdu tout repère ? […]
[…] « Contrairement à ce que le terme “mineur isolé” laisse entendre, ces jeunes ne sont pas seuls, note Anne-Marie Fauvet, présidente du comité national de liaison des acteurs de la prévention spécialisée. Ils s’inscrivent dans une histoire, ont des relations sociales, côtoient des gens. Or, on sait très bien que certaines personnes mal intentionnées cherchent à exploiter leur vulnérabilité. » Selon une source bien informée, ce risque peut venir de l’extérieur, mais parfois également de l’intérieur. « Dans certains foyers, la religion prend une place très importante », note-t-elle. Citant un exemple dans le nord de la France, elle rapporte que « certains éducateurs utilisent l’islam comme un moyen d’atteindre certains jeunes, voire de discréditer certains de leurs collègues qui rejettent cette manière de faire. » Tout en précisant que ce genre de problématique reste rare.