L’étude menée par la Commission sur la diversité de son personnel ouvre le débat au sein de l’UE
«Non». Brève, tranchante, cette réponse s’est suivie d’un long silence, comme s’il n’y avait rien d’autre à ajouter. C’est celle qu’a apportée le 10 septembre dernier la Commissaire aux Affaires intérieures, la socio-démocrate suédoise Ylva Johansson, lorsqu’on lui a demandé si les minorités ethniques avaient suffisamment leur place au sein du personnel des institutions européennes. «Tous les citoyens européens doivent se sentir représentés, nous devons être un reflet de la société», a-t-elle ajouté en guise d’autocritique après une longue pause.
Quelques jours après cette intervention, la Commission européenne a annoncé le 18 septembre qu’elle allait prendre le taureau par les cornes. Pour la première fois de son histoire, elle s’apprête à mener une enquête – facultative et anonyme – sur le profil ethnique de ses employés. Des informations qui lui permettront d’infléchir sa politique de recrutement et de fixer un objectif minimum de représentation.
(Merci à Tara King)