Cinq femmes accusent le rappeur Retro X de viols, l’une d’elle annonce porter plainte. Trois autres témoignent d’agressions sexuelles. Alerté, son label Because a continué de le produire. Enquête.
« Je me suis laissée faire. Il avait l’air content de baiser une meuf inerte. » Justine (1) raconte péniblement la nuit de ce viol. En avril 2014, l’étudiante, alors âgée de 19 ans, fréquente un certain Bryan Masunda. Aujourd’hui plus connu sous son nom de rappeur, Retro X. Il n’est pas encore dans la musique et traîne une réputation de bagarreur à Toulouse. Voilà des semaines que Justine tente de couper les ponts, fatiguée par leur plan cul « malsain et toxique ». Disputes violentes, insultes, il lui aurait même volé des affaires. Cette soirée doit leur servir de dernière explication. Mais Bryan ne voit pas la situation du même œil. Il laisse ses amis en bas de l’immeuble et monte dans l’appartement de Justine. « Il s’est mis en tête de coucher avec moi. J’ai répété non, non, non. Ça ne l’a pas empêché. »
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