Dans un climat tendu mais sans débordements violents, la campagne du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie a pris fin ce jeudi, en attendant le vote dimanche.
“Oui pour la dignité”, ou Non à “la débandade” : la campagne pour le deuxième référendum d’autodétermination, qui a lieu dimanche en Nouvelle-Calédonie, s’est achevée jeudi par deux meetings mettant en évidence les clivages politiques et ethniques de l’archipel.
“Dimanche, il faut dire “oui” pour la dignité, pour la nation que l’on va créer, qui puise ses racines dans le peuple autochtone que nous représentons à travers le FLNKS (Front de libération nationale kanak socialiste)”, a lancé à la tribune Paul Néaoutyine, président de la province nord, au rang des leaders indépendantistes historiques. […]
“Sur ma carte d’identité, je suis Français, mais je veux que cette nationalité change. Mon identité, c’est ma terre, c’est ma coutume. Il faut arrêter d’avoir peur de l’indépendance, on ne jettera personne demain”, affirme Célestin Wamytan, employé dans l’industrie du nickel.
Le “chaos”
Front de six partis non-indépendantistes, dont le RN, Les Loyalistes avaient, eux, donné rendez-vous dans un stade, pour un véritable show à l’américaine, avec défilé des différentes communautés de l’archipel – wallisienne, vietnamienne, kanak – au son du groupe de hard rock AC/DC.
Entre 4 et 5 000 personnes, quasiment toutes d’origine européenne, ont brandi des drapeaux bleu-blanc-rouge, criant “non !” […] à la question : “voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?” […]