Un deuxième «non» à l’indépendance, plus timide que le premier. La Nouvelle-Calédonie a réaffirmé sa volonté de rester française dimanche 4 octobre, deux ans après son «non» majoritaire (56,67%) à la «pleine souveraineté», enregistré en novembre 2018. Dans cette collectivité du Pacifique, française depuis 1853, les partisans du maintien dans la République ont obtenu 53,26% des suffrages exprimés contre 46,74% en faveur des indépendantistes, selon des résultats provisoires suivant le dépouillement de tous les bulletins.
Deux ans après un premier référendum, le scrutin réaffirme l’ancrage de l’archipel dans la France tout en confortant le camp indépendantiste, sur fond de participation massive, selon des résultats partiels.
La Nouvelle-Calédonie a réaffirmé à sa volonté de rester française dimanche 4 octobre, selon les résultats partiels, deux ans après un premier «non» majoritaire (56,7%) à la pleine souveraineté, lors d’un premier référendum en novembre 2018. Dans cette collectivité du Pacifique, française depuis 1853, le «oui» a toutefois progressé, sur fond de poussée de la participation (près de 86%, +5 points) des quelque 180.000 électeurs appelés aux urnes. […]
Le scrutin, surveillé par quelque 250 observateurs venus de l’Hexagone, d’experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) et du Forum des îles du Pacifique, confirme la fracture territoriale de l’archipel. La carte du «oui» et du «non» se superpose toujours à celle de la répartition géographique entre Kanaks et non-Kanaks (Européens, Indonésiens, Vietnamiens…) :
– la province Sud, la plus peuplée, la plus riche et à majorité non-Kanake, où se situe la capitale, Nouméa, a majoritairement voté contre l’indépendance, selon les résultats partiels ;
– dans la province Nord et les Îles Loyauté, à majorité kanake, le «non» reste largement minoritaire. […]