En riposte au discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme islamiste, le Guide suprême des Frères musulmans, Ibrahim Mounir, a publié un communiqué très virulent, daté du 5 octobre 2020, sous la forme d’une lettre adressée au Président Macron et au peuple français. Rédigée sur un papier à en-tête portant le sigle et l’emblème des Frères musulmans, auxquels a été ajouté un slogan inhabituel dans la littérature de la Confrérie : « Nous portons le bien pour le monde » cette missive reproche au discours sur le séparatisme d’avoir proféré à l’encontre de l’islam et des Frères musulmans des accusations jugées « inexactes, même d’un point de vue laïc » ne respectant pas « les sentiments de plus de deux millards de musulmans ».
[…]Défiant la vision républicaine exprimée par Emmanuel Macron, le communiqué du Guide suprême réaffirme la doctrine sectaire de la Confrérie concernant la « suprématie des lois d’Allah sur celles des Hommes », se disant en « flagrante contradiction » de ce que le président Macron affirmait dans son discours sur le séparatisme et n’ayant aucun doute que « toute comparaison de la pensée et des principes de l’islam, et du degré d’attachement que lui vouent ses partisans, avec la réalité et l’histoire des héritiers de la révolution française » serait « en défaveur des héritiers de cette révolution ».
[…]L’affirmation de ce prétendu respect des lois et des règles de la citoyenneté n’empêche pas le Guide suprême des Frères musulmans de proférer, dans le même communiqué, des menaces à peine voilées contre la France : « Nous tenons vous affirmer, à vous-même [au Président Macron], au peuple français et à tous les peuples de la terre, que la pensée de la confrérie des frères musulmans, qui émane de la religion à laquelle ses partisans sont attachés, a toujours su vaincre les bavures de certains régimes, qui œuvrent délibérément pour les pousser à renoncer à leur religion, et qui usent de dépassements illégaux et inhumains en vue de dénaturer cette religion ». Et de conclure que « tout le monde suit et connait ces dépassements ».
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