Le 1er octobre, un avion de 180 places en provenance de Londres atterrissait à l’aéroport de Rennes. À bord de cet Airbus A321, un seul et unique passager : Ismail. Ce migrant soudanais de 27 ans était expulsé d’Angleterre pour avoir traversé illégalement la Manche (…) Ces dernières l’ont renvoyé en France le 1er octobre, en affrétant un avion de la compagnie Titan Airways (…) expliquant qu’une trentaine de personnes devaient être initialement expulsées. Mais un recours d’un cabinet d’avocats a empêché le renvoi des autres migrants en majorité Yéménites.
Devant le tribunal administratif ce mercredi, Ismail contestait son assignation à résidence à la Guerche-de-Bretagne liée à une obligation de quitter le territoire. « À la suite d’un contrôle de police porte de la Chapelle à Paris où il vivait avec des Tchadiens, mon client a été considéré comme tchadien par les autorités françaises, mais il est soudanais. Son refus d’asile, son obligation de quitter le territoire sont basés sur une nationalité erronée ».
Pour soutenir le jeune homme, une petite vingtaine de militants s’étaient déplacés au tribunal administratif, dont l’écologiste Priscilla Zamord, vice-présidente de l’agglomération : « Ce type d’opération est très coûteuse en empreinte carbone et en argent public (…) nous devons envisager une nouvelle politique migratoire comme un projet pérenne et solidaire de l’accueil humanitaire. À maintes reprises, il a été démontré l’apport économique des migrants pour notre pays. À l’inverse, ces procédures d’expulsion ont un coût humain, écologique et financier inacceptable pour nos collectivités ».