En refusant de qualifier ses ravisseurs de jihadistes et en annonçant s’être convertie à l’islam pendant sa détention, l’otage libérée jeudi soir au Mali a suscité la polémique.
Sophie Pétronin, libérée et critiquée
Quel étrange, et dérangeant, déferlement de haine… Dès la libération de Sophie Pétronin, la dernière otage française retenue au Sahel, jeudi soir, et encore plus au moment où elle arrivait en France vendredi, les réseaux sociaux déversaient des tonneaux d’injures contre cette femme frêle, mais encore énergique, qui avait pourtant été retenue prisonnière pendant près de quatre ans dans le nord du Mali.
Les plus modérés évoquaient un «syndrome de Stockholm», les plus véhéments comparaient sa libération à la mort, au «sacrifice» des 45 militaires français décédés dans cette vaste zone désertique devenue le théâtre d’une guerre sans fin. Certes, les réseaux sociaux ont toujours été un défouloir commode pour les opinions les plus radicales, et les plus ignorantes, mais rarement une libération d’otage aura été à ce point vilipendée. […]