12/10/2020
10/10/2020
(…) Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GISM), l’alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda qui détenait les otages, a revendiqué sur l’application Telegram avoir obtenu la libération de 206 de ses membres, rapportent Le Monde et Libération. Qui soulignent que, si ce n’est pas la première fois que des prisonniers jihadistes sont libérés dans le cadre de négociations, l’ampleur de ce mouvement est inédite.
Citant une “bonne source”, Le Monde affirme qu’au moins trois figures du jihadisme au Sahel ont retrouvé la liberté à cette occasion. Il s’agirait du Mauritanien Abou Dardar, important chef local lors de l’occupation du nord du Mali par les islamistes, qui s’était rendu en 2014. Il y aurait aussi son compatriote Fawaz Ould Ahmed, surnommé “Ibrahim 10”, proche conseiller de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar au sein du groupe Al-Mourabitoune, notamment impliqué dans des attentats contre un restaurant de Bamako et un hôtel de Sévaré (Mali) qui avaient fait 6 et 22 morts en 2016. Arrêté cette même année, il avait livré un témoignage précieux à la justice française, racontait Le Monde. Le troisième serait le Malien Mimi Ould Baba, soupçonné d’avoir organisé des attentats à Ouagadougou (Burkina Faso) et Grand-Bassam (Côte-d’Ivoire) en 2016, qui avaient tué 30 et 19 personnes, et pour lesquels il avait été inculpé par la justice américaine, après son arrestation par des soldats français en 2017.
« Je vais bien, contrairement à ce que l’on pourrait penser. J’ai toujours été respectée, ils ont pris soin de moi (…) », a notamment déclaré Sophie Pétronin. Les examens médicaux ont tout de même montré « quatre vertèbres cassées », a rappelé son fils. « Ah oui, j’avais oublié », a réagi l’humanitaire.
09/10/2020
L’accord sur la libération des deux otages a été conclu il y a longtemps. Mais l’intervention à la dernière minute des #USA opposés à la libération de l’organisateur de #AttenatdeOuaga au #SplendidHotel où un Americain est mort qui a bloqué la situation jusqu’à ce soir
— Lemine OULD M. SALEM (@lemineoms) October 8, 2020
“Pour le Mali, je vais prier, implorer les bénédictions et la miséricorde d’Allah, parce que je suis musulmane. Vous dites Sophie, mais c’est Mariam que vous avez devant vous”, a déclaré Sophie Pétronin.
“Sophie Pétronin est une amoureuse de l’Afrique (…) Elle est presque africaine (…) Elle a dit à la télévision malienne : Je suis musulmane et je veux remercier Allah pour le Mali”
L’ex-otage s’est gardée de parler de ses gardiens comme de «djihadistes».
«Appelez-les comme vous voulez, moi je dirais que ce sont des groupes d’opposition armés au régime », a-t-elle indiqué. Elle a invoqué des accords passés qui n’auraient pas été tenus et qui provoqueraient les hostilités actuelles.
(…) Sophie Pétronin (…) a esquissé une vision dédramatisée de sa captivité. Cela « se passait bien, l’air était sain, bon (…) Je me suis accrochée, j’ai tenu, j’ai beaucoup prié parce que j’avais beaucoup de temps, je me suis promenée, j’ai bien mangé, j’ai bien bu, de l’eau fraîche hein ! ». Si le temps lui a paru « un peu » long, elle dit avoir « transformé la détention, si on peut dire, en retraite spirituelle»
« J’étais dans l’acceptation de ce qui m’arrivait et j’ai pas résisté, et puis voilà je m’en suis sortie. »
Pour rappel :
Les otages étaient détenus par le Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance djihadiste au Sahel liée à Al-Qaida.
Sophie Pétronin après quatre ans de captivité : “Non je n’ai pas de colère. Ca va me faire du mal d’avoir de la colère.” pic.twitter.com/ujQaLtcJ3l
— franceinfo plus (@franceinfoplus) October 9, 2020
08/10/2020
La présidence du Mali annonce, ce jeudi, la libération de l’otage française Sophie Pétronin, qui avait été enlevée au Mali le 24 décembre 2016.
“Ces libérations sont liées à celle de plus de 200 djihadistes présumés relâchés au courd du week-end dernier”
07/10/2020
Le mystère reste entier autour du sort de Sophie Pétronin, la dernière otage française dans le monde, aux mains d’un groupe lié à Al-Qaïda au Mali. Alors que son fils Sébastien se trouve à Bamako, ses proches se montrent de plus en plus prudents ce mercredi 7 octobre, alors qu’ils laissaient entendre une libération “dans les prochaines heures”, la veille.
Au-delà de la prudence, cela devient même presque de l’incompréhension. Le fils de Sophie Pétronin, Sébastien Chadaud nous a assuré qu’il attendait toujours dans son hôtel de la capitale malienne et qu’il n’avait “rien de plus” concernant des nouvelles ou contacts avec sa mère. Mardi, de nombreuses sources annonçaient pourtant que Sophie Pétronin était libre et en transfert vers un lieu sûr mais la dernière otage française reste, pour l’heure, invisible.
Cependant les autorités maliennes et françaises ont gardé un silence total, se gardant de confirmer que la libération de dizaines de djihadistes (206 précisément, selon un organe de communication d’Al-Qaida) étalée entre le week-end et mardi visait à la libération des deux otages, et que ces deux derniers avaient changé de mains.
Plus d’une centaine de djihadistes condamnés ou présumés ont été libérés au Mali au cours du week-end dans le cadre de négociations pour la libération de Soumaïla Cissé et de la Française Sophie Pétronin.
Plus d’une centaine de djihadistes condamnés ou présumés ont été libérés au Mali au cours du week-end dans le cadre de négociations pour la libération d’une personnalité malienne et d’une humanitaire française supposés être aux mains de groupes islamistes armés, a-t-on appris lundi de sources proches des tractations.
Des libérations d’une telle ampleur sont très rares au Mali. Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé, les deux otages dont la libération est dans la balance selon ces sources, sont la dernière otage française détenue à travers le monde pour l’une et une figure politique nationale au Mali pour l’autre.