CHRONIQUE – L’islamisme n’est pas le dévoiement de l’islam mais sa mise en action.
Cela n’aura pas duré longtemps. Quelques jours seulement après le discours martial d’Emmanuel Macron sur le séparatisme islamiste, on apprenait que le mot séparatisme ne figurerait pas dans l’intitulé du projet de loi. Et que l’islamisme n’était pas la seule forme de séparatisme. On pourrait accuser le cynisme tacticien d’un président qui cherche sa réélection à droite tout en ménageant ses anciens soutiens de gauche. Ou le «en même temps» pathologique d’un président qui veut lutter contre les dérives islamistes sans «stigmatiser» toute une communauté.
Et si la question était encore plus profonde? De nombreux observateurs ont reproché au discours du président de ne pas comporter un volet immigration. Après tout, si l’on en est à disserter sur «l’islamisme radical», c’est bien parce que la France a subi une énorme immigration depuis cinquante ans venue de pays arabo-musulmans.
C’est justement ce que contestent le Président, son ministre de la Justice, et même son ministre de l’Intérieur.
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