Beaucoup voient en lui une figure de “vieux sage”. L’écrivain, poète et peintre Tahar Ben Jelloun présente dans l’émission d’Anne Roumanoff son nouveau livre, La philo expliquée aux enfants. Il en profite pour défendre l’apprentissage de la langue arabe à l’école et ses bienfaits pour la société.
“Apprendre l’arabe, c’est une idée nécessaire et importante”, clame l’écrivain, poète et peintre.
“Enseigner l’arabe, ce n’est pas uniquement enseigner une langue, c’est enseigner une culture, une civilisation, un monde”, énumère le franco-marocain. C’est pour lui un enrichissement culturel notable. “Avec la lague arabe, on fait découvrir des poètes et des romanciers importants”, ajoute-t-il.
“Rectifier une image qui a été froissée par le malheur”
Mais pour Tahar Ben Jelloun, les bienfaits de cet enseignement sont plus larges. Ils jouent au niveau de la société française, que l’on ait ou non l’arabe pour langue d’origine. “Cela permet de démontrer que, finalement, le monde arabe et le monde musulman, ce ne sont pas que l’islamisme et le terrorisme, la peur et la haine”, explique-t-il.
Cette dissipation des craintes grâce au savoir permettrait selon le poète de réparer certaines blessures françaises. “Il est vrai qu’être musulman ou être Arabe en France, ce n’est pas facile”, observe Tahar Ben Jelloun. “Mais il faut remédier à ça par l’enseignement de la langue arabe et de la culture arabe.” Une solution contre la peur qu’il résume ainsi : “Il faut rectifier une image qui a été froissée par le malheur.”
En 2018 :