Quarante-trois maires ont réclamé «une amplification significative et rapide des moyens de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine au service des quartiers», où se joue selon eux «l’avenir de notre cohésion sociale et territoriale», dans une tribune parue dans le JDD.
[…] «Il n’est pas admissible d’ajouter de la pauvreté à la pauvreté, de concentrer les populations les plus fragiles, de ne pas être au rendez-vous de l’égalité des chances pour ceux qui en ont le plus besoin», poursuivent-ils, en soulignant que «c’est l’ambition qu'(ils portent) avec tous les partenaires, en premier lieu l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), pour un nouveau programme qui a utilement été porté à 10 milliards en 2018». «Mais il faut aller plus loin», font observer ces édiles. […]«Comment afficher une ambition forte pour les quartiers et le logement tout en menaçant l’un de ses principaux acteurs et ses ressources, au risque de remettre en cause nos projets ? Pourquoi affaiblir encore les moyens des bailleurs sociaux, qui sont les rares acteurs de proximité à mener des innovations sociales pour les habitants ? Pour réussir la mixité sociale, il faut transformer les quartiers, mais aussi construire du logement accessible à tous et de qualité en dehors des quartiers», exhortent-ils.