L’attentat perpétré le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine démontre, encore une fois, la cruauté et la barbarie de l’islamisme, qui prêche la haine de l’autre et de sa liberté, estime Mustapha Hammouch,e éditorialiste au journal algérien Liberté, qui met en garde contre la tolérance face à cette pensée totalitaire.
[…] Grâce à la technologie et à la liberté d’action dont il dispose, l’islamisme s’épanouit dans les États démocratiques et y développe son potentiel de violence. Il prospère, en effet, dans deux sortes de contextes : les États libertaires qui lui ouvrent des boulevards pour son activité prosélytique, d’une part, et les pays à forte densité musulmane dont les États sont trop faibles ou sont tentés de l’instrumentaliser contre la revendication démocratique, d’autre part.Jusqu’ici, l’islamisme et son pendant consubstantiel, le terrorisme, ont trouvé dans la démocratie un providentiel allié : en promouvant l’idée que l’islamisme est soluble dans le système démocratique, on offre un terrain d’expérimentation à son projet pourtant totalitaire par nature, puisque sa charia est préétablie et ne laisse aucun choix au citoyen.
Plus grave, on s’impose la tolérance de ce même projet qui légitime l’usage éventuel de la violence meurtrière pour faire valoir ses représentations de la foi et de la vie. La tolérance de l’islamisme, qu’elle procède d’une conviction, d’un calcul politicien ou d’une lâcheté physique, est une démarche suicidaire pour la démocratie et pour les libertés.