Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris, retrouve dans l’attentat contre samuel Paty, une “véritable stratégie qui existait dans un certain nombre de pays comme l’Algérie à la fin des années 1980 et au début des années 1990”.
“A l’époque, on tuait des intellectuels, des journalistes, et en même temps on se victimisait en prenant le gouvernement à partie“, rappelle Chems-Eddine Hafiz, évoquant les attentats perpétrés en Algérie par le FIS, Front islamiste du salut, entre 1989 et 1992. 30 ans plus tard, il dit reconnaitre cette “stratégie de victimisation” dans l’attitude de certaines mosquées face aux contrôles de l’Etat. “Il suffit d’un simple contrôle de l’Urssaf ou de policiers dans une mosquée pour qu’on essaye de discréditer les pouvoirs publics en les taxant d’islamophobes.“
Chems-Eddine Hafiz dénonce un “totalitarisme islamiste qui donne le la” et “s‘accapare le pouvoir“. Alors que “99,99% des musulmans de France” pratiquent l’Islam en harmonie avec les valeurs de la République, estime-t-il, “le référencement de notre religion aujourdh’ui, c’est l’islamisme“. [..]
“Il faut montrer que l’Islam ce n’est pas ça, quitte à parfois être traité, comme moi, de ‘mauvais musulman’. C’est propre au totalitarisme islamiste : si vous n’êtes pas dans leur creuset, ils vous excommunient.”