Dans ce quartier du Chinatown parisien (XIIIe arrondissement), les habitants envisagent de faire appel à des vigiles privés pour enrayer l’insécurité qui ne cesse de s’accroître.
« C’est un vrai sentiment d’emprise des bandes qui s’est installé au fil de ces derniers mois. Les délinquants sont là du matin au soir, sept jours sur sept. Ils sont chez eux. Les habitants se sentent fragilisés. » Emmanuel Compain, président de l’association syndicale libre Olympiades (Aslo), ne mâche pas ses mots. Pourtant, l’énorme copropriété des Olympiades où il habite et qui compte quelque 11000 habitants sur 2,5 hectares « n’est pas considérée comme l’un des quartiers chauds de Paris », insiste un commissaire de police parisien. (…)
Mais ces violences de juillet sont loin d’être une exception. Aux Olympiades, les riverains sont aujourd’hui tellement excédés par la violence qu’ils envisagent sérieusement de mettre la main au porte-monnaie, en faisant appel à une société de sécurité privée. Même si cela coûte cher. D’après un spécialiste, la prestation de trois vigiles 24 heures sur 24 à laquelle ils songent avoisinerait le million d’euros par an.
«Si mon téléphone sonne dans mon sac, je ne le sors pas»
(…) La septuagénaire, qui habite ici depuis 40 ans, a la nostalgie de «quand c’était l’esprit village. Qu’on ne demandait pas à nos enfants de faire un détour pour éviter les sous-sols».
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