Depuis qu’il a publié en 2006 dans «Charlie Hebdo» les caricatures de Mahomet, le journaliste vit sous protection policière. Interview.
Le Parisien : Nous sommes chez vous, il est l’heure de déjeuner… Peut-on sortir et aller à la terrasse d’un café ?
Non. Ou alors, il aurait fallu le prévoir hier, pour que mes officiers de sécurité balisent la sortie et viennent avec nous. Tous les soirs, je dois donner le planning de la journée du lendemain et dire ce que j’ai prévu et où j’ai envie d’aller, à quelle heure… L’improvisation est impossible. Je vis à une adresse « anonymisée », surveillée. Toutes les issues sont blindées, toutes les fenêtres et les vitres sont à l’épreuve des balles de kalachnikov…
Et dans votre maison à la campagne ?
C’est à peu près la même chose. (…)
Vous avez une safety room chez vous. Qu’est-ce que c’est ?
Une pièce blindée avec, à l’intérieur, un téléphone et un talkie-walkie d’alerte. En cas d’attaque, je suis censé m’y enfermer avec ma famille pour attendre les secours sans bouger. C’est une pièce imprenable, indestructible. Il faudrait défoncer les murs pour y entrer. (…)
Vous êtes armé ?
(Long silence) Oui…
(…)
Vous pensez qu’on a été laxistes trop longtemps ?
Non seulement ça, mais collabos ! Ces trente dernières années, on n’a pas voulu voir un phénomène qui montait. (…) Une large part de la gauche a abandonné ceux qui dénonçaient cette idéologie de l’islam radical et fasciste. Elle les a traités de réacs, de racistes… Le terrorisme et l’extension de l’islam politique auraient trouvé un écosystème moins favorable sans cette approbation.
Interview complète sur Le Parisien