Le ministère vient d’annoncer que l’organisation de l’hommage à Samuel Paty, lundi 2 novembre, était modifiée. Tous les temps d’échanges prévus entre adultes sont annulés. Il reste seulement une minute de silence, pas nécessairement préparée avec les élèves. Cette décision est indigne.
Notre collègue a été assassiné. Décapité. Parce qu’il exerçait son métier.
Le ministre de l’Éducation nationale fait le choix de réduire le nécessaire temps de réflexion, d’échange, de partage à une simple minute de silence. Il affaiblit aussi l’indispensable travail pédagogique que nous devons commencer avec nos élèves.
L’école a été attaquée. La communauté éducative est meurtrie. Nous ne pouvons pas rentrer, reprendre le chemin de nos établissements scolaires comme si de rien n’était.
D’autres organisations étaient possibles permettant de tenir compte des conditions de cette rentrée hors normes. Elles ont été balayées d’un revers de la main, sans considération pour les impératifs humains et pédagogiques.