Saisi en urgence de 20 référés liberté pour « atteinte grave et manifestement illégale au droit à l’éducation », le tribunal administratif de la Guyane a enjoint vendredi 30 octobre, à travers 20 ordonnances, le rectorat à scolariser 18 enfants de nationalité étrangère : syrienne, palestinienne, libyenne, péruvienne et haïtienne. 5 d’entre eux sont à inscrire en cours dans les deux semaines, les 13 autres une semaine plus tard, après test de leur niveau scolaire dans la semaine. le Réseau éducation sans frontière (RESF) salue une ordonnance «historique» pour le droit à la scolarisation.
Les enfants concernés sont arrivés sur le territoire guyanais dans les deux dernières années et sont âgés de 3 à 16 ans. En vertu de la législation française, ils ont donc droit à un « accès égal à l’éducation […] garanti à chacun afin de lui permettre de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation initiale et continue, de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle, d’exercer sa citoyenneté » et ont l’obligation d’être scolarisés. […]