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5/11/20

4/11/20

Énarque et médiatique, turbulent, influent parfois au-delà de son camp, Jean Messiha révèle ce soir démissionner de la formation politique présidée par Marine Le Pen. Il tente de le faire sans attaques personnelles, mais sans minimiser de vraies divergences de fond. Sur l’Europe, l’islam, la famille, le rôle de Marion Maréchal, le fonctionnement du parti, mais aussi l’épineuse question de la candidature en 2022. Entretien.

Marine le Pen a pris ses distances avec vous lors de l’émission de LCI du dimanche 25 octobre sur la question de l’Islam en France. Elle est d’ailleurs revenue sur vos divergences  dans l’émission d’Apolline de Malherbe sur BFM il y a quelques jours. Etait-ce prévisible ?

J’en ai été surpris. Elle m’a reproché d’avoir dit que Samuel Paty avait été décapité par un musulman en colère. Apparemment il eut fallu que je disse que c’était un islamiste. De fait, je ne veux plus utiliser ce terme car c’est une façon trop commode de dissocier l’islam de sa frange radicale. On ne le fait d’ailleurs pour aucune autre religion. A-t-on inventé un mot spécial pour décrire les catholiques intégristes, les Juifs ultras-orthodoxes ou les hindouistes extrémistes ? Non.

(…) Nous nous sommes expliqués, Marine le Pen et moi-même, sur cet épisode et le sujet est très amicalement clos. Elle considère que l’islam en tant que religion n’est pas un problème pour la France. A l’inverse, moi je pense que l’islam en tant que religion pose un problème à la France. Elle dissocie la religion musulmane de l’idéologie islamique radicale. Moi je pense que cette dernière puise au cœur même du Coran.

(…) Je pense que nous avons aussi une différence de sensibilité sur l’identité française. Malgré mes origines étrangères, je suis très intransigeant sur cette question : je défends mordicus l’européanité de la France métropolitaine. Marine Le Pen a des réserves sur ce concept et je respecte cela.       

(…) Valeurs actuelles


Membre du bureau national et visage médiatique du RN, Jean Messiha va quitter le parti qui l’a fait connaître. Mauvaise nouvelle pour Marine le Pen qui perd au passage son deuxième énarque, après Florian Philippot

Cette fois-ci, c’est vraiment terminé. Jean Messiha, 50 ans, très médiatique membre du bureau national du Rassemblement national (RN, ex-Front national), largue les amarres du parti d’extrême droite. De sources concordantes, il doit l’annoncer à Marine Le Pen dans les jours qui viennent et par la suite dans « Valeurs actuelles », l’hebdomadaire de la droite décomplexée, qui publie depuis plusieurs années ses nombreuses tribunes. Marine Le Pen perd ainsi son deuxième énarque, après Florian Philippot, parti lui avec fracas en septembre 2017.

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