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TRIBUNE – Aborder la question de l’islamisme par les seuls prismes de la laïcité et de la liberté d’expression, sans aborder la question de l’immigration, c’est éviter le fond du problème, argumente l’historien*.

Il ne faudrait pas que la focalisation actuelle du débat public sur la laïcité et la liberté d’expression nous fasse perdre de vue le fait que les vrais enjeux du problème sont, pour une large part, ailleurs, géopolitiques, démographiques, culturels et historiques. De quoi, au fond, la «laïcité» est-elle le nom dans cette affaire et, si l’on ose dire, le cache-sexe?

Car il aurait fallu, en un sens, s’aviser avant que l’islam ne devienne la deuxième religion du pays qu’elle pourrait un jour nous poser des problèmes de ce genre. Une enquête de l’Institut Montaigne de 2016 a montré que plus du quart des musulmans en France étaient tentés par un «islam de rupture», en particulier dans la jeunesse, comme on l’a bien vu en 2015 avec les incidents suscités dans certains établissements scolaires par la minute de silence à la mémoire des victimes de Charlie Hebdo.

Les historiens de l’avenir se demanderont peut-être comment les Européens ont pu laisser se créer chez eux un problème qui n’existait pas au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale et qui est aujourd’hui plus sensible que la question afro-américaine aux États-Unis.

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Le Figaro

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