La conférence des Evêques de France a publié à propos des « caricatures offensantes » une déclaration sur la liberté d’expression et ses limites.
Pas de vraie liberté sans respect et sans fraternité.
Profondément meurtris par les attentats islamistes et plus particulièrement par celui d’un enseignant à Conflans-Sainte-Honorine puis de trois catholiques dans une église de Nice, les évêques de France réunis en Assemblée plénière condamnent sans réserve ces crimes.
Ils rappellent la forte déclaration du Pape François dans son encyclique Tous frères : « Le Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb et moi-même avons déclaré fermement que les religions n’incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas des sentiments de haine, d’hostilité, d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à l’effusion de sang. » (Fratelli Tutti, octobre 2020).
En s’associant à l’hommage national qui est rendu aujourd’hui à Simone, Nadine et Vincent, les évêques de France interpellent tous leurs compatriotes :
Et si nous commencions par le respect et la fraternité ?
La liberté doit être défendue, sans faiblesse. Est-ce à dire que la liberté d’expression ne doit connaitre aucune retenue vis-à-vis d’autrui et ignorer la nécessité du débat et du dialogue ?
Oui, les croyants, comme tous les citoyens, peuvent être blessés par des injures, des railleries et aussi par des caricatures offensantes.
Plus qu’à des lois supplémentaires, nous invitons chacun, en conscience, au respect.
Il est temps de réfléchir à la manière dont nos institutions collectives et nos comportements individuels doivent promouvoir le respect et déployer la fraternité.
Cette réflexion urgente doit être engagée par les pouvoirs publics.
Elle concerne chacun d’entre nous. Elle nous concerne tous.