10/11/2020
Après le procès en appel, qui s’est déroulé le 5 octobre dernier, l’arrêt a été rendu ce lundi : la justice condamne Halim Andasmas, 35 ans, à 3 ans de prison, dont 2 ans assortis d’un sursis probatoire. Il est reconnu coupable d’homicide involontaire après la mort de Guillaume Desjardins, 21 ans, la nuit du 15 septembre 2017 à Amiens. Cet étudiant en médecine, qui circulait à vélo, avait été fauché par la Volwswagen Polo conduite par le prévenu, lequel affichait un taux d’alcool de près de 2 g.
Lors du premier procès, le parquet avait requis 5 ans de prison dont 3 ans ferme, et le prévenu avait finalement été condamné à 30 mois dont 15 mois ferme. En appel, l’avocat général avait requis 42 mois de prison dont 12 mois avec sursis. Les magistrats ont donc estimé qu’une peine beaucoup plus basse était adaptée. Me Jérôme Crépin, l’avocat du prévenu, s’est félicité que la justice n’ait pas « cédé à la pression et à la charge émotionnelle ».
Le père Guillaume, Yann Desjardins a jugé cette décision « scandaleuse », criant toute la colère : « C’est une illustration du naufrage quotidien de la justice. Le parquet fait son job, mais de petits juges cuisent leur petite soupe dans leur petit coin, en s’asseyant sur le Code pénal voté par les élus du peuple. Et sur la vie des victimes ».
17/06/2020
Ce procès en appel, Yann Desjardins l’attend désespérément. En 2017, son fils Guillaume, 21 ans, a été mortellement fauché à Amiens, alors qu’il circulait à vélo, par un chauffard (NDR : Halim Andasmas) qui conduisait ivre. La date vient d’être connue : ce sera le 5 octobre. « Est-ce que l’on peut considérer que c’est normal ? Le 15 septembre, cela fera 3 ans que mon fils est enterré. Le tueur, il est en liberté depuis 3 ans ».
Deuxième courroux : le père de Guillaume ne peut pas comprendre que le chauffard n’a pas passé une seule journée derrière les barreaux. (…) Au premier procès, le représentant du parquet avait requis 5 ans de prison, dont deux ans assortis du sursis. Le conducteur encourt une peine de 7 ans de prison dans cette affaire. Mais je constate qu’en France, les peines encourues ne sont jamais requises, et donc jamais prononcées. (…) Je veux bien qu’on individualise les peines, que les peines planchers ne soient pas des solutions à tout. Mais ce sont les élus du peuple qui ont voté les textes, et les magistrats jugent au nom du peuple. Il devrait y avoir des limites à l’interprétation des textes ! “