Le numéro 2 d’Al-Qaïda a été assassiné en secret en Iran au mois d’août, a révélé le New York Times vendredi 13 novembe. Des responsables des renseignements américains ont confirmé au quotidien new-yorkais qu’Abdullah Ahmed Abdullah avait été “tué par balle dans les rues de Téhéran par deux assassins à moto”.
L’assassinat a été commis par des agents israéliens pour le compte des Etats-Unis, selon les informations du journal américain. Les meurtriers, qui ont tiré sur la voiture de la victime, ont également abattu sa fille, Miriam, veuve d’un des fils d’Oussama Ben Laden, le chef d’Al-Qaïda dans les années 1990.
L’Iran dément sa présence sur son sol
L’exécution est survenue le 7 août, jour de l’anniversaire des attentats contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie en 1998. Les deux attaques avaient fait 224 morts et plus de 5 000 blessés en 1998. Abdullah Ahmed Abdullah, qui était impliqué dans ces attentats selon la justice américaine, avait été inculpé aux Etats-Unis.
D’après le New York Times, le terroriste se trouvait en Iran depuis 2003. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien a dénoncé samedi dans un communiqué une “information fabriquée” et nié la présence de membres de l’organisation terroriste islamiste sur le sol iranien.
Abdullah Ahmed Abdullah, qui se faisait appeler au combat Abou Mohammed Al-Masri, était, parmi les terroristes non détenus aux Etats-Unis ou chez l’un de leurs alliés, “le plus expérimenté et le plus à même d’organiser des opérations stratégiques”, selon des documents de 2008 du centre américain de contre-terrorisme, cités par le New York Times. Il figurait sur la liste des terroristes les plus recherchés par le FBI. La police fédérale américaine offrait 10 millions de dollars de récompense pour toute information menant à sa capture.