L’agente est marquée par la violence dont elle a été victime.
(…) « Il le dit : ’Je vais t’égorger’, explique-t-elle. Là il y a un moment où il y a un électrochoc. C’est un mot pour le moment qu’a pris une ampleur terrible. C’est déjà un mot qui n’est pas beau à la base, mais avec les événements que la France a vécus ces derniers temps… Et surtout, vous êtes là, vous êtes policier en uniforme et quelqu’un vous le dit en face. Je vous jure que c’est deux 2.000 volts que vous recevez. Parce que ça, en 21 ans de carrière, on ne me l’avait pas encore sorti. »
L’individu tente de s’enfuir et attaque une autre personne. La policière le poursuit et l’affrontement s’engage. « C’était vraiment avec les poings serrés et vraiment à donner des coups, narre Fad. Il y a des coups que j’ai pu esquiver, il y en a d’autres que j’ai ramassés. À un moment il a essayé de me prendre par la gorge, donc j’ai réussi à me libérer. On tombe au sol tous les deux et là je sens sa main sur mon arme. Là c’est votre vie qui défile en une fraction de seconde. » L’arme de la policière est sécurisée et elle parvient à neutraliser l’agresseur.
Malgré tout, elle explique que quelques heures après son interpellation, l’agresseur, en séjour illégal, reçoit l’ordre de quitter le territoire et est remis en liberté. (…)