INFOGRAPHIE – S’ils sont les plus nombreux des migrants à arriver en Sicile, les Tunisiens ne restent pas en Italie.
L’attentat de Nice, perpétré le 29 octobre dernier par un Tunisien qui avait débarqué cinq semaines plus tôt à Lampedusa, a révélé la porosité des frontières de l’UE au moment où l’Europe affirme les avoir fermées au nom de la lutte contre le Covid. Et en particulier les arrivées massives depuis juillet dernier de Tunisie, d’où viennent aujourd’hui près de 40 % des personnes qui, de Lampedusa aux différents ports de Sicile, débarquent sur les côtes italiennes avec des embarcations de fortune. Cette fois, précise le chercheur sur les migrations à l’ISPI Matteo Villa, «ce sont à 83 % des Tunisiens, et non pas en majorité des ressortissants de l’Afrique subsaharienne comme avant le Covid». Poussés par la crise du tourisme qui a mis à terre l’économie tunisienne, ils sont quatre fois plus nombreux qu’en 2019 à tenter leur chance par la voie illégale, et quatre fois plus nombreux que le deuxième groupe, en provenance du Bangladesh. (…)