Au Pous du Plan, à Carpentras, 2ème quartier prioritaire de la ville (QPV) le plus pauvre de France (…) on n’ose pas parler. Parce qu’on maîtrise mal la langue. Le quartier est aux mains des trafiquants de drogue depuis de nombreuses années. Alors ici, on se contente de peu de mots et on fait avec leur présence. (…)
De source policière, si ceux qui sont à la tête du trafic habitent la cité, les « petites mains », guetteurs et charbonneurs, sont recrutés ailleurs, dans les communes voisines, voire plus loin. « Le trafic de stupéfiants a toujours existé dans le quartier, il s’est intensifié vers 2010. On a retrouvé dans le trafic de stupéfiants tous ceux qu’on interpellait les années précédentes pour des délits de type cambriolages, vols à la roulotte, vols de voitures… Le trafic de drogues est un fort révélateur de la pauvreté. C’est une évidence ».
Pour le maire Serge Andrieu (divers gauche) qui a connu le Pous du Plan fin des années 60 et début 70 comme un quartier agréable à vivre, la faute est au bailleur : « Si les résidences avaient été entretenues, on n’en serait pas là. (…) Quand tout sera neuf, sécurisé, aménagé avec des espaces verts, des jeux pour enfants et que les accès seront modifiés mettant à la vue de tous et de la police, les trafics, les choses évolueront, j’espère… ».
La provence (Dossier complet dans la version papier ou dématérialisée)