Dissolution du CCIF : la gauche politique et syndicale doit sortir du silence et dénoncer l’offensive islamophobe !
L’offensive autoritaire du gouvernement est aussi une offensive islamophobe. Si la dissolution du CCIF nous le rappelle, la gauche politique et syndicale (hormis Solidaires) se terre dans un silence complice. Il est indispensable que les organisations de gauche qui disent se revendiquer de l’anti-racisme dénoncent avec force la dissolution du CCIF.
[…]De la dissolution du CCIF à la loi séparatisme : le gouvernement à l’offensive
Le décret actant la dissolution du CCIF, en réalité auto-dissout vendredi dernier, est une incarnation exemplaire de l’offensive qu’entend mener le gouvernement contre les musulmans ou assimilés comme tels. Sur quatre pages, le texte affiche sans détour la volonté de faire taire les musulmans et disparaître la notion même d’islamophobie. A ce titre, le décret note notamment qu’« en qualifiant d’islamophobes des mesures prises dans le but de prévenir des actions terroristes (…) le CCIF doit être regardé comme propageant, cautionnant et contribuant à propager de telles idées » ou encore que la dénonciation d’actes islamophobes serait « de nature à attiser la haine, la violence ou la discrimination. » C’est ensuite la participation à des événements en non-mixité qui est considérée comme « provoquant à la haine, à la discrimination et à la violence (…). »
En outre, le CCIF se voit accuser par association de liens avec l’islam radical, mais aussi imputer des commentaires diffusés sur ses réseaux sociaux. De quoi transformer par les moyens les plus fallacieux une organisation défendant les droits des musulmans en « officine islamiste » selon le bon vouloir du gouvernement. Dans la continuité de la dissolution de Baraka City, le gouvernement se permet ainsi une attaque autoritaire sous couvert de lutte contre le terrorisme et la « haine ».
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