Le combat des Afrogameuses pour être visibles dans la communauté gaming est un combat pour la réalité
[…]« Sexe, Race et Gaming »
Le sociologue Mehdi Derfoufi donne une réponse « tristement banale » dans son article « Sexe, Race et Gaming » publié en 2019 : « Finalement, le jeu vidéo […] semble animé par les mêmes conflictualités que la société dans son ensemble ».
Autrement dit, l’invisibilité des personnes non-blanches dans la société affecte aussi le monde du gaming. Et, comme le reste de la société, ce secteur est aujourd’hui en proie aux mêmes questionnements.
« Sur le plan des représentations, les enjeux de visibilité des minorités ethno-raciales et de genre commencent à être sérieusement évoqués, comme c’est le cas du cinéma, de la télévision ou du spectacle vivant », analyse le sociologue qui se réjouit que le collectif créé par Jennifer Lufau « puisse bénéficier d’une attention médiatique ».
Car c’est précisément une des autres missions qu’elles se sont données : «Encourager une meilleure représentation des femmes afro et dark skin dans les jeux vidéos ». L’objectif ? « Créer des personnages féminins noirs intéressants et indépendants », expliquent les Afrogameuses qui se sont constituées officiellement en association le 12 octobre dernier.
« La majorité des personnages féminins noirs ne ressemblent à rien ! », déplore la fondatrice. « Elles sont mal-dessinées, stéréotypées ou sont de simples personnages blancs repeints en noir ! » Pour être mieux représentées, ces militantes entendent « dans un futur proche » éditer un guide de référence à destination des éditeurs des studios.
[…]Le « vrai » problème derrière, c’est que l’industrie du jeu vidéo est très blanche et très masculine : en 2020 alors que 47 % des gamers sont des femmes seulement 14 % travaillent dans les studios, selon les derniers chiffres du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs. Impossible de savoir dans ces proportions combien sont issues de la diversité.
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