14/12/20
Donc 2 mois après l’agression et le caillassage homophobe contre une équipe de tournage dans le quartier des Vernes à #Givors, il n’y a eu ni dépôt de plainte, ni enquête, ni condamnation contre les agresseurs.
— Antoine Mellies (@AntoineMellies) December 14, 2020
C’est sans doute plus facile de s’en prendre à @LaManifPourTous… pic.twitter.com/snyntkkoJm
20/10/20
Vendredi 9 octobre, l’équipe qui devait entamer sa série pour le web a été caillassée et visée par des insultes homophobes. Le Progrès est allé rencontrer des lycéens – filles et garçons – aux Vernes pour tenter de comprendre.
Début octobre, une équipe de production décide de tourner à Givors, prés de Lyon. Pour ceux qui connaissent comme moi cette ville, savent que cette ville a une très forte population maghrébine et musulmane, l'insécurité est un problème et l'homosexualité n'est pas très tolérée
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) November 16, 2020
L'équipe de production décide de faire passer un casting avec l'accord de la municipalité au sein de la MJC. L'équipe, sachant la sensibilité du sujet abordé omet de préciser qu'il s'agit d'un sujet LGBT & pour mieux amadouer une certaine population, parle de "violence policière" pic.twitter.com/NpBMGcKbn7
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) November 16, 2020
L'équipe a eu la bonne idée de tourner dans une cité chaude de Givors, les Vernes. Cette cité est réputée pour être ultra violente, elle fait régulièrement la Une de la presse locale. Ils ont été reçu comme il se doit.
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) November 16, 2020
Ils ont été caillassée et visée par des insultes homophobes
Cette équipe de production croyait naïvement qu'avec des médiateurs de la production cela arrangerait les choses, ils ont été servi et l'humiliation a été cuisante. Une approche intersectionnelle qui s'est confrontée à une réalité que je dénonce depuis des années. pic.twitter.com/5bHBGNzLGf
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) November 16, 2020
Vous n'en avez pas entendu parler ? C'est normal. La production aurait donné pour consigne de ne pas en parler publiquement pour ne pas faire de vague ce qui pourrait contribuer à la stigmatisation des jeunes de banlieues et à nourrir l'islamophobie.
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) November 16, 2020
Mais pourquoi personne n'en a parlé ? Pourquoi aucune presse LGBT n'a abordée cette agression ? Tout simplement parce que nous cochons des mots clefs interdits : banlieue, quartier défavorisé, islam, maghrébin, homophobie religieuse. L'accusation d'islamophobie force au silence
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) November 16, 2020
Deux lycéennes affables – l’une voilée, l’autre non. Ces violences ne les ont pas étonnées. « Tourner ici une série sur l’homosexualité, même pas la peine d’y penser : ça provoque direct ! C’est mieux de le faire à Lyon », juge l’une d’elles, approuvée par sa camarade. pic.twitter.com/ZmGjvoCppL
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) November 16, 2020
Ajout bis : l’affiche officielle du casting.
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) November 17, 2020
[Si j’étais tatillons je dirais que cette affiche en écriture inclusive invisibilise les rappeuses.] pic.twitter.com/31870U0fru