Un garçon de 9 ans, né en Belgique, a été rapatrié ce vendredi de Syrie, après que sa mère, détenue par les forces kurdes au camp Roj, a laissé partir son fils aîné pour qu’il retrouve son père. Cette maman est la première Belge à accepter de se séparer de l’un de ses enfants.
L’histoire de cette famille a soudainement basculé le mardi 8 décembre, lorsqu’en visite au camp Roj, situé à l’extrême nord-est de la Syrie, la directrice de Child Focus Heidi De Pauw a rencontré cette mère de 3 enfants, dont l’aîné est né à Bruxelles en 2011. La délégation, avec Le Soir dans ses bagages, a pu échanger avec l’ensemble des femmes belges détenues au camp Roj. Soit 11 femmes, avec une vingtaine d’enfants.
(…) Dans le bureau d’accueil du camp de Roj, à proximité de la frontière turque, le jeune garçon écoute parler sa mère avec un large sourire malgré la rudesse des propos. Sollicité pour savoir s’il souhaite en effet rejoindre son père en Belgique, l’enfant confirme d’une voix basse : ” je l’aime et j’essaie de venir mais je n’y arrive pas “.
Son choix a été celui du califat du groupe terroriste Etat islamique. Avec le père de ses deux plus jeunes enfants, un djihadiste bien placé dans les rangs de l’organisation rencontré sur place, ils ont été parmi les derniers à quitter la zone de Baghouz, ultime réduit du groupe terroriste tombé en mars 2019. Dans les mois suivants, elle a continué à marquer son soutien au djihad, ainsi qu’en témoignent des déclarations rapportées par plusieurs médias. (…)