Dans une tribune pour le Wall Street Journal, une journaliste s’insurge contre les critiques formulées par des militants anti-racistes contre les auteurs classiques. Elle évoque même une forme de «censure» liée selon elle au mouvement #DisruptTexts.
C’est après qu’une enseignante du Massachusetts (nord-est des Etats-Unis) s’est dite «très fière» d’avoir retiré L’Odyssée d’Homère du programme scolaire qu’une journaliste du Wall Street Journal, Meghan Gurdon, a décidé d’écrire une tribune sur ce qu’elle considère comme une forme de «censure» du mouvement #DisruptTexts. Un mouvement de militants anti-racistes américains que l’on pourrait traduire par «Défions les textes» et que certains considèrent comme une nouvelle forme de la «Cancel culture», ce phénomène qui s’étend ces dernières années à la faveur des réseaux sociaux et qui cherche à faire taire les idées que les personnes qui l’appliquent ne partagent pas.
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Selon la critique littéraire, spécialisée dans les livres pour enfants, du WSJ : «Pour ces censeurs, les enfants ne devraient pas avoir à lire des histoires écrites dans d’autres langues que la langue la plus moderne en vigueur actuellement – ils ne devraient tout particulièrement pas lire ces histoires “dans lesquelles le racisme, le sexisme, le capacitisme, l’antisémitisme et d’autres formes de haine sont la norme”, comme l’écrit la romancière pour jeunes adultes Padma Venkatraman dans la revue littéraire School Library Journal.»