Des récits de violences, passages à tabac, vols, cris, insultes… l’association Kesha Niya avait l’habitude d’en entendre ! Mais cette année, la période des fêtes de Noël a été particulièrement violente. Un ras-le-bol qui s’est exprimé sur les réseaux sociaux pour alerter les citoyens.
Kesha Niya (“pas de problème” en kurde) est une organisation qui soutient les migrants dans la région de Vintimille en Italie. Ses membres viennent en aide aux personnes qui se sont vu refuser l’entrée en France.
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“Certains nous demandent avec crainte si la police ici tire. Souvent, nous rencontrons des gens, qui sont impuissants en colère et choqués. Chaque jour, nous entendons “Ils nous traitent comme des animaux”. Les plus choqués sont les gens des anciens pays colonisés français qui parlent couramment français, comprennent ce que la police dit et essaient de communiquer avec la police”, renchérit la bénévole. Elle affirme : “Ils reçoivent de longues insultes etc, entendent des choses comme “Retournez en Afrique, c’est mon pays, vous êtes mon chien, maintenant vous voyez ce que vous obtenez, vous êtes sale, vous êtes noir”.
Un jeune migrant camerounais de 17 ans raconte avoir été arrêté 5 fois à la frontière. La 5e fois, c’était le 2 décembre en fin de journée. Il a passé la nuit dans le lieu de mise à l’abri car la frontière italienne n’est ouverte qu’en journée. Là, il dit avoir subi des violences et s’être fait confisqué par la police son acte de naissance qui indique qu’il est mineur. « Il m’a étranglé, il m’a fracassé mon téléphone, il m’a donné des coups de poing, je pensais qu’il allait me tuer ! », explique ce jeune qui préfère garder l’anonymat.