04/01/2021
La justice ordonne l’expulsion “immédiate et sans délai” des squatteurs d’un local du restaurant le Petit Cambodge à Paris. Le tribunal judiciaire de Paris a rendu sa décision ce lundi, après une audience en référé la semaine dernière.
Depuis mi-novembre, ce local en travaux du 10e arrondissement qui doit devenir un nouveau restaurant, était occupé par un groupe militant qui hébergeait des sans-abris. Les gérants du Petit Cambodge avaient saisi la justice pour demander leur expulsion. Les militants qui occupent le local affichaient eux leur intention de dénoncer par leur action la gentrification du quartier. Les occupants doivent quitter les lieux dans les 48 heures, sous peine d’astreinte de 150 euros par jour de retard.
Des apéros organisés “sans aucun respect des mesures sanitaires”
Dans un communiqué, les avocats des gérants du Petit Cambodge se sont félicité de la décision du tribunal.
“Ce local était squatté de manière illicite. Pendant toutes ces semaines, les squatteurs se sont servis du restaurant pour organiser des apéros et des concerts, des débats sur la lutte anarchiste, un marché de Noël, des projections cinématographiques. Ce, sans aucun respect des mesures sanitaires imposées à tous”, a dénoncé Me Marine Rogé.
Avec ce squat, les gérants du Petit Cambodge avaient évoqué une “nouvelle épreuve”, alors que le restaurant avait été l’une des cibles des attentats du 13-Novembre. Ils espèrent désormais que les locaux n’auront pas été dégradés. “Ce serait catastrophique dans la situation économique actuelle”, commente Simon Octobre, l’un des associés. Des salariés ont déjà été recrutés pour permettre au restaurant d’ouvrir dès que la situation sanitaire le permettra.
30/12/2020
27/12/2020
Depuis la mi-novembre, plusieurs associations écologistes occupent un local en travaux pour dénoncer la gentrification. Locataires de cet espace, les gérants du Petit Cambodge espéraient y ouvrir un nouveau restaurant prochainement.
De l’extérieur, les fenêtres sont barricadées. Et en grosses lettres sur la devanture une inscription : “ce local est squatté pour lutter contre la gentrification”, l’embourgeoisement des quartiers populaires. Depuis la mi-novembre, un groupe de militants, de divers associations, notamment écologistes, occupent ce local en travaux, avenue Claude Vellefaux, dans le Xème arrondissement, pourtant loué par les gérants du restaurant Le Petit Cambodge. A l’intérieur, des canapés, des fauteuils…l’espace est totalement réaménagé. Les militants souhaitent en faire un “centre social auto-géré et solidaire”.
Une situation révoltante pour les gérants du Petit Cambodge, qui ont obtenu ce nouvel espace en décembre 2015, après les attentats terroristes qui ont touché leur restaurant rue Alibert. Ils ont appris l’occupation des lieux plus de 48h après l’intrusion, impossible donc de déloger les squatteurs. Sans réponse de la mairie à leurs courriers, ils ont porté plainte pour violation de domicile et demande l’expulsion immédiate des squatteurs.
C’est un peu révoltant de se dire que, alors que nous on est fermés et qu’on ne peut pas accueillir de clients, on a des gens qui organisent des apéros de quartier dans ce futur restaurant
Après trois ans de travaux et un million d’euros investi, les gérants espéraient ouvrir dans ce local un nouveau restaurant prochainement.