Deux journalistes avaient dénoncé lundi 4 janvier devant le tribunal administratif de Lille l’entrave à la liberté d’informer que représentait selon eux l’impossibilité d’accéder à des évacuations de camps de migrants sur le littoral du Nord et du Pas-de-Calais. Le tribunal les a déboutés ce mardi 5 janvier. Saisi d‘ un recours en référé-liberté par ces journalistes indépendants, soutenus par le Syndicat national des journalistes (SNJ), le tribunal a estimé que l’urgence à agir n’était pas caractérisée, les évacuations de campements étant « terminées ».
La décision souligne que les deux journalistes, qui se plaignaient de ne pas avoir pu pénétrer, à cinq reprises les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d’évacuation à Calais, Grande-Synthe et Coquelles, « ne font état d’aucune nouvelle intervention d’évacuation en cours à la présente date ou à venir, à laquelle ils envisageraient d’assister et qu’au surplus, il est indiqué en défense que les évacuations sont terminées. »
[…] Les avocats, pour qui ce recours serait une première en France, disent réfléchir à un recours devant le Conseil d‘État. […]