Dans le premier comme le second degré, selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès publiée le 6 janvier, les enseignants cèdent de plus en plus à l’autocensure avant d’aborder les questions de la religion et de la laïcité. Des professeurs témoignent de leurs difficultés face aux sujets sensibles.
(…) Emmanuelle a, en stock, bon nombre d’anecdotes. Ces discussions qui ont dégénéré sur la question du foulard à l’école, sur l’absence de repas Halal à la cantine, sur l’égalité hommes-femmes et même sur certains génocides. “Ils sont relativement peu informés, les arguments sont souvent faibles, mais la virulence des mots est une constante, souligne-t-elle. Dernièrement, nous avons eu une discussion sur le génocide arménien. Deux élèves d’origine turque m’ont demandé de retirer mes propos, soutenus par une bonne partie des élèves au motif que j’avais offensé leur culture. J’ai simplement dit que ce génocide était une réalité historique, rien de plus”.