Desservie par un script et des personnages aussi creux que l’aiguille d’Étretat, cette réinvention du mythe avec Omar Sy peine à convaincre.
Sur le papier, il y avait de quoi faire le hold-up du siècle avec le célèbre héros venu du pays de Caux. À l’arrivée, ce Lupin-là n’offre qu’un bien piètre larcin. Du moins si l’on s’en tient aux cinq épisodes (sur dix au total), montrés à la presse par Netflix. Certes, tous de facture élégante, à l’image du monte-en-l’air mythique créé en 1905 par Maurice Leblanc. Mais surtout tape-à-l’œil, prévisibles, mal dialogués, pas vraiment mieux joués, indigents dans les finitions, sans compter un petit relent de « tous pourris » un brin clientéliste que ne renierait pas un populiste aviné au café du Commerce. Mais, nom d’un haut-de-forme, que s’est-il passé ? On était pourtant assez preneurs de la (plutôt) bonne idée consistant à transposer les aventures du gentleman cambrioleur dans un Paris contemporain et de le « réincarner » via un admirateur de ses aventures : Assane Diop (Omar Sy), arnaqueur de haut vol aux origines sénégalaises et passé maître dans l’art du déguisement.