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Francis Perez : « J’aime trop mon pays, la France, pour ne pas vouloir y revenir investir ! »

Le roi des machines à sous dans le monde et des loteries en Afrique est français. Rencontre avec Francis Perez qui, après avoir fait fortune au Brésil, était à l’âge de 27 ans le premier casinotier par le nombre en France. 

En 1995, il part en Espagne, d’où il créé en deux décennies, l’une des plus grandes entreprises au monde dans le secteur des jeux : Grupo PEFACO. Fort de ses réussites, avec 5000 employés et un volume d’affaires de 1 milliard d’euros, le groupe familial se lance aujourd’hui à la conquête de l’Europe et de l’Asie. Entretien exclusif.

Vous êtes une très belle réussite française à l‘international. Auriez-vous pu avoir le même parcours en France ?

FRANCIS PEREZ :
 Sincèrement, je ne crois pas. J’ai essayé au début des années 1990 mais sans succès. Les différentes tracasseries m’ont fait repartir à l’étranger. Pour ne rien vous cacher, j’ai chèrement compris, qu’à l’époque, sans appui, cette activité était impossible en France. C’était donc très compliqué voire impossible de réussir, d’autant plus dans mon métier.

Est-ce plus facile d’entreprendre hors frontière ?

Aujourd’hui, je pense que oui. C’est beaucoup plus simple. Il n’y a pas ce corporatisme à la française. Je n’ai jamais rencontré cette lourdeur dans les pays où j’ai investi. Ce n’est pas une question de fiscalité et encore moins une question d’entreprise en terme juridique. C’est bien une autre dimension : la France a un côté archaïque. Seules les personnes issues d’une grande école et/ou descendant d’une famille ayant des moyens ou historiquement connue ont accès au départ à des financements.

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Je ne constate aucune évolution ni aucune grande idée au parti socialiste. La droite traditionnelle se cherche et l’héritier du FN n’apporte pas grand-chose au débat. Pour moi, ce dernier n’est pas un parti qui est prêt à gérer la France. Avoir une unique vision sécuritaire d’une société n’est pas de nature à la faire évoluer. La sécurité oui, mais ce n’est pas tout.

Quelles idées ressortent de tout cela

La sécurité, l’immigration, je comprends, mais ce n’est pas tout ! Ceux sont des problèmes à régler mais ce n’est pas seulement cela qui fait évoluer un pays. Je dirais même que cela peut le faire rétrograder…

Nous vivons dans un monde où l’accès aux moyens de communication est à portée de tous. Nous ne pouvons pas imaginer une France qui refuse totalement et définitivement d’être dans ce siècle. Oui, je suis pour la sécurité. Oui je suis pour l’ordre. L’immigration doit-être contrôlée. Et en plus, il faut créer les conditions pour que la France ait plus d’enfants. Donc, si nous n’en faisons pas, il faut accepter une immigration contrôlée ou alors, il faut changer tout le système social. C’est encore autre chose.

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L’article dans son intégralité sur Entreprendre

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