Après le meurtre d’un ado aux Dervallières, Didier Martin, le préfet de Loire-Atlantique, pointe du doigt le niveau préoccupant de la consommation de produits stupéfiants et d’alcool dans la métropole nantaise
« Je voudrais dire aux habitants que l’Etat ne les abandonne pas », promet le préfet de la Loire-Atlantique, dans une interview accordée à 20 Minutes.
Après un exercice 2020 déjà marqué par de nombreuses problématiques de sécurité dans la métropole nantaise, l’année 2021 ne pouvait pas plus mal commencer : de nouvelles fusillades ont secoué les quartiers nantais et un adolescent vient d’être tué aux Dervallières.
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Il n’y a pas que les quartiers populaires qui inquiètent. Les actes de délinquance préoccupent également en centre-ville, les cambriolages sont fréquents en périphérie… Y a-t-il un problème de sécurité particulier à la métropole nantaise ?
Depuis mon arrivée, je suis effectivement surpris du niveau de délinquance que je constate sur ce territoire. Je suis en particulier frappé, ici plus qu’ailleurs en France, par l’hyperconsommation d’alcool et de produits stupéfiants qui sont quand même derrière la plupart, si ce n’est la quasi-totalité, des faits de délinquance constatés. Les acteurs locaux ont déjà conscience de ces sujets mais il y a à l’évidence moyen d’aller plus loin que ce qu’on a fait jusque-là, en matière de prévention notamment. (…)
Je dois dire que je n’avais pas connu ce niveau de violences dans d’autres territoires en France. Et pourtant j’ai pas mal roulé ma bosse, avec une vingtaine de départements à mon compteur. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une fatalité.