Obama dans ses Mémoires :
« J’en doutais. Ce n’était pas la faute de Singh. Il avait joué son rôle en appliquant à la lettre le manuel des démocraties libérales de l’après-guerre froide : il avait fait respecter l’ordre constitutionnel, accompli le travail quotidien et souvent technique permettant de stimuler le PIB, et élargi la couverture sociale. Comme moi, il en était venu à considérer que c’était là tout ce que nous pouvions attendre de la démocratie, surtout dans les grandes sociétés multiethniques et multiconfessionnelles comme l’Inde et les États-Unis. Pas d’avancées révolutionnaires, pas de réformes culturelles majeures, pas de remèdes universels, pas de réponses durables aux questions que se posaient les personnes cherchant un sens à leur vie. Rien que l’observation des règles qui nous aidaient à résoudre ou du moins à tolérer nos différences, et des politiques qui amélioraient suffisamment le niveau de vie et d’éducation pour tempérer les plus bas instincts de l’humanité. »