Il était presque 17 h quand Adèle s’est engagée au volant dans l’avenue Marc-Sangnier, sous la neige. « J’ai aperçu en haut un groupe de 20, 25 jeunes qui chahutaient autour d’une voiture, raconte-t-elle. J’ai cru qu’ils connaissaient le ou les occupants. Et puis cette voiture est partie et il n’y avait plus que moi qui arrivais dans cette rue. Les jeunes m’ont aussitôt encerclée. »
« J’ai vécu ça comme une agression parce que je ne savais pas jusqu’où ils pouvaient aller. J’ai eu très peur. »
La bande, déchaînée, secoue le véhicule, le pousse, tape aux fenêtres. « Ils me criaient d’accélérer mais je ne pouvais pas, ils étaient devant ! Certains se sont allongés sur le capot. D’autres poussaient derrière, reprend l’infirmière. J’ai vécu ça comme une agression parce que je ne savais pas jusqu’où ils pouvaient aller. J’ai eu très peur. »
Finalement, la voiture a pu se dégager. Mais Adèle a appris, une demi-heure plus tard, que la même mésaventure est arrivée à sa fille de 18 ans au même endroit. Les deux femmes ont prévenu la police municipale. « Nous voulions signaler ces faits pour qu’ils s’arrêtent parce que de plus en plus de personnes arrivaient sur place. »
7 ou 8 appels à la police municipale
Les agents municipaux ont reçu « sept ou huit » appels similaires, confirme le maire, Rudy Elegeest. Seulement, face à une quarantaine de gaillards, « nous n’avions pas, techniquement, les moyens d’agir. Ces faits dépassaient clairement le champ des compétences de la police municipale. Nous sommes restés en contrôle visuel mais il nous fallait obligatoirement un renfort de la police nationale pour intervenir ». L’appel a été lancé. À entendre le maire, la réponse a été beaucoup trop tardive.