18/01/2021
Editorial du Monde sur l’élection d’ Armin Laschet à la tête de la CDU.
[…] Décrit comme pragmatique, rassembleur et modéré, M. Laschet, qui dirige depuis trois ans la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé d’Allemagne, a des points communs avec Mme Merkel. Rompus à l’art du compromis, ces dirigeants sont tous deux des centristes allergiques aux extrêmes. « J’entends souvent dire qu’il faut savoir polariser. Non, on n’est pas obligé. (…) Nous devons intégrer, unifier, et faire tenir ensemble la société », a déclaré M. Laschet au congrès. […]Alors que certains dirigeants de la CDU, notamment dans les Länder de l’Est, sont tentés par un rapprochement avec l’extrême droite, il faut se féliciter de l’ancrage résolu du grand parti conservateur allemand dans le camp de la démocratie et de l’humanisme, contre les tentations du populisme. […]
En attendant qu’ils choisissent leur prétendant pour succéder à Mme Merkel à la tête du gouvernement, c’est en tout cas un choix rassurant que les conservateurs allemands ont fait ce week-end : celui d’une ligne franchement européenne, clairement centriste et résolument pragmatique. […]
16/01/2021
L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a un nouveau président : Armin Laschet. Européen convaincu, souhaitant s’inscrire dans la lignée directe d’Angela Merkel, le catholique de 59 ans (né le 18 février 1961) a remporté samedi la présidence de l’Union chrétienne-démocrate, le plus grand parti d’Allemagne, face aux deux autres candidats, Friedrich Merz et Norbert Röttgen. Il pourrait être candidat à la succession de la chancelière en septembre 2021.
Il fut l’un des rares à la soutenir sans réserve après sa décision d’accueillir des centaines de milliers de migrants de Syrie ou d’Afghanistan en 2015. Ses convictions sur cette question sensible ne datent pas d’hier. Sa politique d’intégration libérale alors qu’il était ministre régional en 2005 lui a valu le surnom d’« Armin le Turc » au sein de la CDU. La diversité ethnique n’est pas « une menace, mais un défi et une chance », déclarait-il en 2009. […]
Si ses qualités de rassembleur ont souvent été louées, il souffre d’une image de responsable « indécis, agissant parfois de manière irréfléchie » qui fait douter de sa capacité à diriger la première économie européenne, écrivait récemment le quotidien Süddeutsche Zeitung. Ce qui se reflète dans sa faible popularité. Selon le dernier baromètre vendredi de la télévision publique ZDF, seulement 28 % des personnes interrogées estiment qu’il a la carrure d’un chancelier. […]