Le parquet de Paris a fait appel de la relaxe d’Idriss Sihamedi, fondateur de l’ONG BarakaCity récemment dissoute par le gouvernement, poursuivi pour cyberharcèlement à l’encontre de la journaliste et militante anti-islamiste Zineb El Rhazoui, a indiqué mardi le parquet.
Le tribunal correctionnel a relaxé vendredi le prévenu, de son vrai nom Driss Yemmou, reconnaissant que les messages postés sur Twitter relevaient bien du cyberharcèlement mais jugeant qu’il n’existait toutefois «aucune preuve de la dégradation effective des conditions de vie de Mme Zineb El Rhazoui». «En matière de harcèlement, il faut que les comportements répétés aient eu un impact certain et direct sur la vie d’autrui», avait rappelé le président du tribunal.
[…]
La publication de ces tweets fait l’objet d’une autre procédure devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris pour «injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion». Le jugement dans ce dossier est attendu le 3 mars.
Par ailleurs, le 12 février, Idriss Sihamedi doit comparaître devant le tribunal d’Evry pour des faits similaires après la plainte d’une chroniqueuse de la radio RMC, Zohra Bitan, concernant 120 tweets publiés sur son compte Twitter.
[…]
Le Figaro