(…) En matière de politique migratoire, il prendra aussi le contre-pied de Donald Trump qui avait fait de la lutte contre l’immigration illégale un marqueur de sa présidence. Joe Biden annulera ainsi un décret migratoire controversé adopté par son prédécesseur pour interdire aux ressortissants de pays en majorité musulmans d’entrer aux Etats-Unis. Cette mesure était « enracinée dans la xénophobie et l’animosité religieuse », a justifié Jake Sullivan, le futur conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche.
La question raciale pas oubliée
Le démocrate signera par ailleurs une « proclamation » pour suspendre les travaux de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone, qui ont suscité d’âpres batailles politiques et judiciaires ces quatre dernières années. Joe Biden transmettra en parallèle un projet de loi sur l’immigration au Congrès. Il offrira notamment aux 700.000 jeunes arrivés clandestinement aux Etats-Unis lorsqu’ils étaient enfants, les « Dreamers », et aux autres immigrés en situation irrégulière une possibilité de naturalisation à terme et sous conditions.