Le Code du travail en prend un coup sur le chantier de la fibre optique dans les Pyrénées-Atlantiques. Une enquête préliminaire est ouverte en Pays Basque pour savoir si SFR emploie des travailleurs déclarés frauduleusement sur ce chantier.
C’est en pleine tempête Barbara le 20 octobre dernier, que la PAF a eu vent de certaines irrégularités sur la commune de Bidarray. Elle entend une dizaine de travailleurs de la fibre et constate que certains salariés, présentés comme Portugais, sont en fait Brésiliens. Si l’enquête le démontre, ce serait une fraude aux travailleurs détachés au sein de l’Union Européenne, en plus d’un soupçon d’emplois tournants : le même poste de travail serait occupé par des personnes différentes. Au vu des premiers éléments de l’enquête, d’autres services sont appelés à intervenir en renfort : l’inspection du travail, le fisc… et les enquêteurs découvrent aussi les conditions de vie très limites de ces Brésiliens employés de la fibre : ils logent à cinq ou six par chambre et leur salaire n’excèderait pas les 800 euros par mois….
Ce dessein de connecter l’ensemble des foyers des Pyrénées-Atlantiques, est un chantier énorme de 466 millions d’euros et délégué pour 25 ans à SFR. L’entreprise qui finance 90% de cette somme a déjà pris ses aises avec les 200 emplois locaux prévus pour la pose, nous vous en parlions en juin dernier, mais elle affirme que la maintenance sera confiée à des emplois locaux.