Les cabinets d’avocats subissent depuis des années des pressions de la part de leurs clients pour qu’ils aient plus de diversité. Aujourd’hui, une grande entreprise les pousse spécifiquement à orienter davantage de responsabilité et de possibilités de carrière vers les avocats noirs.
Dans une lettre envoyée jeudi matin aux avocats travaillant pour Coca-Cola, Bradley Gayton, le directeur juridique de l’entreprise, a appelé les cabinets d’avocats à ne pas se contenter de créer des opportunités pour des avocats membres de la diversité, mais à les orienter spécifiquement pour les avocats noirs.
“Nous sommes trop prompts à célébrer des progrès stagnants et à récompenser les intentions”, a écrit M. Gayton. “Nous avons une crise sur les bras et nous devons nous engager à prendre des mesures spécifiques qui accéléreront la diversité de la profession juridique”.
Il n’est pas rare que les entreprises adoptent une approche de type “carotte et bâton” en matière de diversité des cabinets d’avocats. Intel, Microsoft, Novartis et d’autres entreprises ont créé des programmes pour accorder des honoraires supplémentaires aux cabinets d’avocats ou réduire leurs tarifs en fonction de la part du travail qui revient aux avocats noirs, hispaniques, asiatiques et aux femmes, par exemple. Parmi ces mesures figurent les avocats handicapés et les avocats LGBTQ.
Mais les nouvelles exigences de Coca-Cola, qui ont été envoyés à plus d’une vingtaine de cabinets d’avocats, se distinguent par l’accent mis explicitement sur les avocats noirs. Les nouvelles lignes directrices de la société exigent que 30 % du temps facturé par les associés et les collaborateurs aille à des femmes, des minorités raciales ou ethniques ou des avocats handicapés, et que la moitié de ce temps revienne à des avocats noirs.
“J’essaie de faire comprendre très clairement qu’il existe une demande pour des équipes diversifiées et pour les cabinets qui vont favoriser ce type de croissance”, a déclaré M. Gayton à Business Insider. […]