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Une romancière et agente littéraire a perdu son emploi après une dénonciation anonyme sur Twitter. Son crime ? Avoir un compte actif sur un réseau social prisé par des conservateurs et extrémistes fidèles à Donald Trump.

[…]Ce lundi 25 janvier, ce volet de la carrière de Collen Oefelein, qu’on imagine être plus rémunérateur que ses droits d’auteur, s’est brutalement interrompu. “Et bien merci Twitter et @JDLitAgency. Je viens de me faire virer parce que je suis Chrétienne et conservatrice”, a-t-elle annoncé sur Twitter. Son message confirmait une série de tweets de son ex-patronne, Jennifer de Chiara, dont le profil est désormais passé en privé après la levée de boucliers en ligne contre sa décision.

De Chiara écrivait plus tôt :

“L’agence littéraire Jennifer de Chiara a été peinée de découvrir ce matin qu’un de nos agents utilise les plateformes de réseaux sociaux Gab et Parler. Nous ne tolérons pas cette activité, et nous présentons nos excuses à toute personne affectée ou offensée par ceci. L’agence a par le passé garanti une voix d’unité et d’égalité, engagée pour la justice sociale, et continuera de le faire. À compter de ce matin, Colleen Oefelein n’est plus une agente de l’agence littéraire Jennifer de Chiara”.

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Ce n’est donc pas pour avoir écrit, prononcé ou relayé des propos éventuellement “problématiques” que Oefelein a perdu son emploi, mais uniquement parce qu’elle avait un compte actif sur la plateforme Parler.

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L’article du quotidien de gauche avait alors irrité l’humoriste britannique Andrew Doyle, auteur d’un plaidoyer pour la liberté d’expression à paraître en février :

“Le Guardian est en train d’essayer de culpabiliser toute personne ayant rejoint Parler. (…). D’abord, ils calomnient n’importe quelle plateforme alternative en la qualifiant d’extrême-droite (généralement en se basant sur des exemples bien choisis qui pourraient être trouvés sur littéralement n’importe quelle plateforme)”.

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Si le licenciement public et sous pression d’un unique anonyme rend l’affaire Oefelein plutôt hors normes, elle n’en reste pas moins l’énième avatar des sanctions expéditives prises par une entreprise envers ses employés après un bad buzz en ligne. Et on aurait tort de penser que seules les personnes identifiées à droite (voire à l’extrême-droite) de l’échiquier politique sont concernées, comme le montrent les récents cas de la journaliste Lauren Wolfe, ex-freelance évincée du New York Times pour un tweet anodin lors de l’inauguration de Joe Biden, ou de Will Wilkinson, progressiste viré du think tank dont il était vice-président après un tweet ironique évoquant le lynchage de l’ex-vice président Mike Pence.  […]

CTRLZ Mag

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