J’étais en train de faire un changement à la gare de Tokyo pour rentrer chez moi après le travail. C’est une station bondée [245 millions de voyageurs y transitent chaque année, NDLR] et j’étais donc sur mes gardes en cette période de pandémie. À un moment, j’ai senti qu’une personne s’approchait de moi, j’ai donc essayé de m’éloigner par réflexe. Il s’est avéré que c’était un policier. Il m’a demandé mes papiers et a voulu fouiller mon sac.
C’était mon troisième contrôle en l’espace de six mois, depuis que j’ai coiffé mes cheveux en dreadlocks. Avant cela je n’avais été contrôlé qu’une seule fois, quand j’étais au collège. Je suis convaincu que les policiers associent ma couleur de peau et mes cheveux à la criminalité. C’est pour ça que j’ai sorti mon téléphone pour filmer, pour que tout le monde puisse voir leur comportement.
À la treizième seconde, le policier affirme que, selon son expérience, “les personnes portant des habits à la mode et des dreadlocks ont tendance à transporter des drogues”.
Alonzo O. poursuit :
Pour moi, il n’y a pas d’autre explication à ce contrôle que les préjugés racistes de cet officier.