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Huit personnes ont été déférées hier après le démantèlement du principal réseau qui alimente la Seine-Saint-Denis en produits stupéfiants.

Dans le milieu, pour se faire « respecter », il faut être craint. En démantelant, cette semaine, un réseau de trafic de stupéfiants qui alimente la Seine-saint-Denis et notamment la commune de Saint-Ouen, limitrophe de Paris, l’Ofast, l’office anti-stupéfiants, est tombé sur un véritable arsenal de guerre : kalachnikovs, fusils d’assaut HK et G3 FMP, des M16, avec trépied et équipement de visée laser, un fusil de précision avec lunette sur trépied, des pistolets-mitrailleurs ainsi que leurs chargeurs, dont 16 pour les M16 et plus de 500 munitions et 1 300 cartouches de différents calibres

Plus inquiétant encore, le caïd, à la tête de cette équipe de 10 personnes, décrit comme violent et radicalisé, cachait 600 grammes de TNT, 600 grammes de pentrite (qui entre dans la composition du semtex, un explosif prisé des terroristes), quatre détonateurs et trois systèmes de mise à feu. Les auditions qui se sont déroulées ces 96 dernières heures n’ont pas permis de savoir ce qui motivait cette bande, notamment si ces membres souhaitaient se diversifier en revendant ce type de matériel à des braqueurs ou à des terroristes.

Leur chef présumé, Samir Ider, 42 ans, est une vieille connaissance des limiers de la police judiciaire. Il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle en 2011 pour importation illicite de cocaïne en bande organisée. Porteur d’un bracelet électronique, il a été déféré vendredi après avoir été interpellé quatre jours plus tôt avec son frère et huit complices présumés, dont ses lieutenants Cyril D. et Idrissa D. Il a fallu deux ans d’enquête pour réussir cet important coup de filet sur commission rogatoire de la Jirs de Paris.   […]

Le Point

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