Redoutant une expulsion et subissant des attaques racistes, des migrants bloqués sur l’archipel des Canaries ont ces derniers jours entamé des grèves de la faim pour réclamer leur transfert vers le continent. Au désespoir, d’autres s’automutilent.
[…] “Nous souffrons beaucoup de la pression psychologique ici”, a témoigné Aziz Bouabid, un Marocain, à El Pais, comparant sa situation à une détention d’une durée indéterminée. “Un prisonnier sait au moins combien de temps sa peine va durer. Moi, je ne sais pas quand je partirai des Canaries et, pendant ce temps-là, mes enfants attendent que je leur envoie de l’argent.”“L’Europe ou la mort”
Dans ce contexte, des manifestations de migrants ont eu lieu la semaine dernière, notamment à Grande Canarie. Réclamant un transfert vers le continent, certains ont brandi des pancartes indiquant “L’Europe ou la mort”. Samedi 6 février, environ 450 Marocains logés dans un campement installé dans une école fermée ont par ailleurs annoncé entamer une grève de la faim. Ils sollicitent l’aide de leurs autorités consulaires pour accélérer les procédures.