10/02/21
09/02/21
Des témoignages publiés par Anna Toumazoff, militante féministe qui s’était fait connaître en 2019 en dénonçant les agressions vécues par des femmes lors de voyages en Uber.
«J’ai été violée.» «Ils m’ont traitée comme de la merde et ils ne m’ont pas crue.» «Tu m’as laissée pleurer dans tes bras, me parler de tes souffrances, et tu m’as violée.» Hier soir, la militante féministe Anna Toumazoff, qui s’était notamment fait connaître en 2019 en dénonçant les agressions vécues par des femmes lors de leurs trajets avec des chauffeurs Uber, a publié sur Twitter et Instagram toute une série de témoignages d’étudiantes d’Instituts d’études politiques (IEP) racontant les viols qu’elles auraient subis de la part d’autres élèves.
Tout commence le 4 février dernier: une enquête du journal Libération révèle qu’une dizaine d’étudiantes de l’IEP de Bordeaux racontent avoir été victimes d’agressions sexuelles ou de viols en accusant leur établissement de les avoir «abandonnées». Dans la foulée, Juliette, une étudiante de Sciences Po Toulouse publie une lettre ouverte sur le groupe Facebook de son école dans laquelle elle décrit également les viols dont elle aurait été victime. «Les IEP regorgent de violeurs, d’agresseurs et de harceleurs. Leur présence est confortée et favorisée par les événements de nos écoles (intégrations, campagnes pour les bureaux, CRIT…) et par l’omerta», accuse-t-elle, annonçant par la même occasion qu’elle a porté plainte samedi dernier.